ÉDITO : Le 8 mars n’est ni la fête des mères, ni la fête des grands-mères

Le 8 mars, n’est ni la fête des mères, ni la fête des grands-mères, ou encore moins une activité commerciale « genrée » et pour préciser, ce n’est même pas la journée de la Femme.

Alors, il faut retenir que le 8 Mars est la journée internationale des droits de la femme, ce qui fait toute la différence.

Il ne s’agit pas d’une fête, pas d’une manifestation.

C’est une journée de lutte, de combat et de dénonciation, ou encore une évocation de colère envers les inégalités entre les sexes, envers l’injustice à l’égard de la femme. C’est un combat de tous les jours,  qui se réduise peut-être, un peu, ici ou ailleurs.

 Mais hélas, face à ces inégalités qui perdurent et s’aggravent ici et ailleurs.

Faut-il rappeler que le Mali, bien avant la crise multidimensionnelle connaît de graves violations des droits de la femme. Et comme s’il n’en suiffisait pas, la crise touche encore plus les femmes et les enfants. Car selon de nombreux rapports, notamment celui de 2021 du Fond des Nations Unies pour la population, Il a été noté qu’entre janvier et décembre 2021, 9540 cas de VBG ont été rapportés par les acteurs du GBVIMS, contre 6605 cas rapportés à la même période en 2020, soit une augmentation de 44%. Cette augmentation se caractérise par des viols récurrents ou même des cas des viols collectifs lors de déplacements de la population, lors de la collecte d’eau ou la recherche du combustible autour de sites de PDIs.

De part ce rapport, Il faut le rappeler encore et encore les droits de la femme, parce qu’il y a tant de montagnes à déplacer, tant de combats à mener. Contre les violences sexistes, contre le harcèlement, contre les viols, contre la discrimination à l’embauche, contre les inégalités sociales ou salariales,… La liste est longue et sans fin.

Les mots peuvent choquer, mais ils doivent porter nettement ces effets. Ils sont à l’image de la réalité des faits. C’est le quotidien, que  même les hommes ne peuvent nier.

Dans cette lutte, la nouvelle génération de féministes l’a bien compris. Elle l’a rendue plus audible, plus compréhensible et parvient à dénoncer sans tabou.  Des féministes prennent des risques, elles informent, informent, sensibilisent, dénoncent, éduquent et soutiennent leurs prochaines: La Sororité l’oblige.

Elles ont haussé la voix. et placent le débat sur le terrain de l’affrontement idéologique, seul moyen de faire avancer la cause.  Aujourd’hui, la lutte pour l’égalité est aussi une course de marathon, une lutte de fond sans relâche.

Djibril Konoba KEITA

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