
Depuis à jeune âge, Maïga Modibo Tandina s’est engagée dans l’émancipation des femmes. Militante dans plusieurs associations pour que la femme joue pleinement son rôle dans la société sans complaisance.
Spécialiste en communication, Maïga Mariam Tandina est chargée de communication au projet Sweed. A travers avoir eu une licence en communication-marketing, un master en traduction spécialisée et une maitrise en Anglais. Maïga Mariam Tandina est restée à côté des femmes pour leur émancipation. Malgré des cas de harcèlements, des actions indirectes, elle continue son combat qui le caractérise « noble ». Heureusement, elle n’a pas reçu de violences physiques. Pour elle, globalement, la lutte pour l’émancipation des femmes commence à porter des fruits parce que vu l’émancipation, de leadership féminin, le constat est que dans beaucoup de secteurs, les femmes s’imposent à être présidentes, ministres, cheffes d’entreprises dans certains pays. ‘’ Elles commencent à occuper des places de leadership avant qu’elles n’auraient pas cru pouvoir portées’’, a informé Maïga Modibo Tandina.
Cas du Mali : Particulièrement dans la société malienne, elle ajoute que les femmes deviennent de plus en plus présidentes des organisations, à des postes de responsabilité très élevé. ‘’ Le gouvernement malien qui a décidé d’octroyer une place dans la décision des filles et des femmes, un certain quota pour les femmes sont des avancées même si elles sont minimes face à notre ambition parce que nous prônons l’équité’’, a-t-elle rappelé et poursuit qu’il y ait des postes valables pour les hommes ainsi que des femmes mais malheureusement entre la tradition, la culture et la religion font que des femmes n’occupent certains postes dans la société donc la fille n’a pas accès à l’éducation de qualité et à la profession de qualité et on ne pourrait pas parler de diplôme d’équivalent de qualité et cela freine un peu même la place de la fille dans la société avant même de venir aux décisions et aux décideurs. ‘’ Il y a eu beaucoup d’avancées mais reste aussi de nombreuses choses à faire’’, a évoqué Maïga Modibo Tandina.
Vie professionnelle : Elle travaille sur un projet qui envoie des centaines de filles déscolarisées à l’école. Ce projet l’a permis d’être en contact avec des filles et des femmes rurales. ‘’ Nous essayons de les envoyer et de les maintenir à l’école. Plus on va un peu dans les villages, plus on est confronté à cela et nous nous posons des questions à savoir : Quelles solutions ou quelles activités pour freiner ce fléau ? Pour répondre à ces questions, nous avons dit qu’il y a beaucoup de causes. Les gens parleront de la pauvreté mais elle n’est qu’une petite cause derrière donc il faudra travailler là-dessus et faire beaucoup de plaidoyer à l’endroit des autorités, des parents, des jeunes filles et surtout des époux, garçons et de toute la société parce que, ensemble nous sommes fort’’, a affirmé Maïga Mariam Tandina.
Adresse aux acteurs de la société pour l’émancipation des femmes : Maïga Mariam Tandina s’est tout d’abord adressée aux femmes qui, pour elle, sont les piliers de ce combat. Quant à elle, on ne peut prétendre à avoir un poste de responsabilité ou une autonomisation tant que les femmes ne sont pas formées qui commencent par l’éducation mais aussi il y a la formation en métier traditionnel que dans leur travail essaye de faire. Elle invite les femmes de s’instruire, se former, aller à la quête du savoir pour vouloir occupée un poste, pour pouvoir s’exercer un métier, il faudrait qu’elles ont les compétences et surtout rester conscientes de leurs potentiels. ‘’ Arrêtons de nous stigmatiser parce que cette stigmatisation a commencé d’abord par nous les femmes. On a commencé à dire que le rôle de la femme est le foyer mais aussi c’est à la place publique, les postes responsabilités publiques donc l’un ne va pas sans l’autre’’, a-t-elle signalé et continue que les femmes peuvent être bien qu’au foyer ainsi que dans la société donc ces deux (2) responsabilités sont à leur portée. ‘’ Les femmes doivent chercher à exercer le métier qui leur plait et si il ne les plaît pas et peuvent exceller dedans. Elles ont un rôle maintenant de montrer aux gens qu’elles ont les compétences de pouvoir faire ce qu’avant elles n’ont pas faire’’.

Aux politiques : C’est de dire qu’il y a beaucoup de choses que les femmes font. ‘’ Les politiques ont ratifié beaucoup de conventions et de protocoles, des textes et des lois mais l’application de ses textes restent très difficiles et cela malheureusement n’est pas en faveur de la femme’’, a déploré Maïga Mariam Tandina et poursuit que les autorités doivent appliquer ses lois et textes pour le bonheur de la femme. A l’international, Maïga Mariam Tandina parle sans langue de bois. ‘’ Il ne s’agit pas d’aller de programme en programme mais de connaitre les réalités de la zone et adapter le projet ou le programme à la zone sinon on essaye d’amener quoi que soit, peut-être qu’on va se retrouver à des réalités de la zone qui ne va pas être favorable à la réalité et à l’application de ce programme ou projet’’, a estimé la battante pour l’émancipation des femmes.
Diakaridia Sanogo