
Qui est AISSATA Bocoum ?
Je suis Aissata Amadou Bocoum épouse Bocoum , je suis une ancienne Présidente du Parlement des enfants, coordinatrice de l’association Citoyenneté’elle et cheffe de projet à She Leads, qui est un projet de développement du leadership féminin et également membre du Conseil national de transition du Mali.
Quel est votre parcours ?
Et mon parcours, a commencé je pense quand j’avais 11 ans, j’étais encore en 6e année et à l’école, je voyais déjà mes aînés, mes grands frères, en famille qui participent à des activités. Je pense c’est le club des amis. C’est ensemble d’écoute qui a des activités. Accro. Je pense que le centre de communautaire, là c’est récente, qui sont dans des quartiers périphériques de Bamako cause, c’est les centres dans lesquelles en fait il y a des aires de jeu, il y a des bibliothèques, y a des salles de vidéos, salles de réunion, etc , pour vraiment permettre aux enfants du quartier de se retrouver, d’apprendre, de s’amuser. Donc, Mes frères partaient toujours là-bas, donc j’ai apprécié aussi les accompagner petit à petit. Après bon, j’ai été au niveau de notre école même, je pense, ministre de l’éducation et après Premier ministre, ministre de l’Environnement dans le gouvernement des enfants parce que dans les écoles en son temps, je pense que ça continue toujours. Mais bon je ne sais pas si ça aussi d’impact, ou en tout cas de présence comme ça l’était il y a de ces années.
Par rapport à mes perspectives, c’est des perspectives de changement pour moi parce que. Les filles déjà y en a beaucoup qui ont pris, qui prennent conscience de leur rôle dans la société et donc elles acceptent de se former. Elles acceptent d’aller vers la prise de décision, vers les prises de responsabilité. Tout ça, c’est de belles perspectives pour moi, surtout que y a de plus en plus de filles qui participent aux activités dans les associations qui deviennent des entrepreneures un peu partout. Il y a des filles qui s’intéressent à la science parce que, à un moment donné, on disait que les filles ne s’intéressaient pas du tout à la science. On a tellement de filles dans ce domaine là aujourd’hui, de jeunes femmes, même architectes et beaucoup d’autres, beaucoup de bonnes perpectivs comme je le disais.

Beaucoup d’organisations de la société civile aujourd’hui, s’impliquent à renforcer les capacités des filles et des jeunes femmes à la prise de décision, donc elles aussi elles y prennent goût et elle s’investissent beaucoup à fond. Et je pense qu’il y a de belles perspectives de changement. Aujourd’hui, les filles n’acceptent plus en fait qu’on fasse d’elles des personnes qui vont juste être là, soumises, qui ne font qu’exécuter des ordres, non, elles prennent le devant, elles vont devant elles-mêmes.
Quelles sont vos perspectives en matière de droits de la femme et de la Jeune fille au Mali?
Selon moi, c’est de belles perspectives et aussi surtout avec l’implication des jeunes hommes et des hommes. Nous comme vous, je le dis, notre génération, c’est vraiment cette dimension de changement parce que nous avons, avec à nos côtés beaucoup d’hommes, de jeunes hommes qui s’impliquent pour l’autonomisation des filles et des femmes, pour l’épanouissement des filles, le respect des droits de la femme et tout ça, c’est très important. Je dis pas que nos mamans, nos aînés n’ont pas eu des hommes à leur côté pour la soutenir, mais avec nous , il y a beaucoup plus de nombres et ça c’est très important.
Surtout avec des initiatives comme Le Lead Magazine, vous êtes en fait des hommes et mais bon, vous avez quand même cette initiative là de mettre devant, en tout cas à la lumière, ces femmes et ces jeunes femmes qui s’impliquent pour amener le changement dans le pays. Je pense qu’il y a beaucoup d’autres initiatives qui vont dans le même sens. Donc c’est très important et ça nous donne en fait espoir
En sommes, les perspectives sont très bonnes, pour moi personnellement,
Violences ou discriminations sur votre personne ?
Donc comme je le disais, violence oui mais disons discrimination non,
violence de façon globale, que par exemple des commentaires négatifs sur le fait que tu sois femme ou bien souvent on te dit que les femmes elles n’acceptent pas à ces postes là sans faire ceci, cela que oui, tout ça c’est des choses en fait, qui se disent à longueur de journée ou bien on a un commentaire très désagréable sur votre physique, en tant que femme ou même du harcèlement, tu vas voir que tu subis beaucoup, beaucoup de harcèlement parce que tu es une femme et que tu es une femme engagée Mais moi même personnellement je ne permets même pas.
Je ne peux pas. C’est pourquoi je vous disais que nous, on a un devoir moral à transmettre.
Toute la connaissance acquise à nos sœurs parce que moi, j’ai été formé sur l’autodéfense et avec toute l’expérience que j’ai, j’ai cette capacité-là de me défendre. Je ne permets pas qu’on fasse de la violence comme cela sur moi, donc au contraire. Mais moi, j’ai été dans un environnement où il y a beaucoup d’hommes, beaucoup de jeunes hommes, mais qui ont toujours créé en moi et qui m’ont toujours. Soutenu.
Moi, j’ai été tellement soutenu, même par les jeunes hommes avec lesquels j’ai toujours travaillé depuis, ma proposition pour aller au niveau du Parlement des enfants.

Ou personnellement quand même. Je n’ai rien à dire sur ça, mais ce n’est pas encore général. Il y a beaucoup de filles et de jeunes femmes qui subissent à longueur de journée des violences qui ne sont pas soutenues. Mais moi j’ai vraiment eu cette chance-là d’être toujours soutenu par mon papa, qui m’a toujours soutenu au niveau des associations. J’ai toujours eu en fait des jeunes hommes à mes côtés, même si j’étais la première responsable de la structure mais qui ont toujours fait le travail technique avec moi. Je me suis marié avec quelqu’un en fait, qui me soutient beaucoup dans mes activités. Et même quand je n’ai pas le courage d’aller à des activités, c’est lui qui me pousse à aller vers donc sincèrement, je ne peux pas dire que, j’ai un problème particulier de discrimination du fait que je sois une femme personnellement, mais c’est une réalité qui existe et il y a beaucoup, beaucoup que je connais même qui sont victimes de cela.
Quel message partagerez-vous avec vos sœurs, mamans et aux hommes ?
Mon message que j’adresse aux filles, c’est de leur dire de croire en elle, de se dire qu’elles peuvent tout ce que le mental de l’humain en général peut penser, et je pense qu’on peut aussi le réaliser. Donc il faudrait que les filles croient en elles, qu’elles aient confiance en elles et qu’elles acceptent de se former parce que souvent on se dit, Ah oui, vous voulez que même la loi sur le quota et se disent que voilà, c’est le favoritisme, non ? À un moment donné ce qu’il faut comprendre, c’est que y a une injustice et ces genres de loi viennent. Pour, en fait, corriger ces injustices-là. Donc oui, c’est vrai, pour un moment on essaie de vraiment corriger l’injustice, donc on a pris des lois pour ramener cette équité là, mais avec de la compétence parce que on peut plus dire que les filles et les femmes ne sont pas compétentes parce qu’elles se renforcent, elles sont à l’école, renforcé n’ont pas le, on peut même pas parler de scolarisation, parce qu’ aujourd’hui il y a beaucoup qui sont scolarisées qui sont renforcées, qui ont toutes les compétences et dans tous les domaines et s’investissent.
Pour l’équité, Aux filles maintenant, vous avez toutes les cartes en mains pour diriger, de dénoncer la violence et défendre les droits de vos semblables.
Aux parents, de soutenir les filles, parce que cette femme que vous voyez partout a été soutenue par sa famille, investissez dans vos filles et aux autorités de créer cet environnement protecteur pour les filles.
Un appel à nos frères, amis nos maris et nos papas, de soutenir les femmes de ne pas se décourager parce que dans notre société les hommes qui soutiennent les femmes sont taxés de tous les noms. D’accepter les critiques et se dire qu’une n’y a pas de rivalité entre les hommes et les femmes, et qu’on souhaite juste une société plus juste et où on est tous conscients que nous sommes égaux en droits et en devoir et qu’on est complémentaires.