
Derrière son humilité, se cache le parcours exceptionnel de cette spécialiste en communication. Coumba bah est l’une des rares femmes au Mali à se frayer un chemin dans la communication, mais également d’occuper de hautes fonctions.
Heureuse d’avoir été sélectionnée par Lead Magazine parmi les femmes entrepreneuses du Mali, Bah décline tout envie financière derrière sa motivation qui n’est autre que sociale. Se penchant surtout sur un changement de visions et de comportements vis-à-vis de la femme en général, Coumba bah aspire à une société malienne plus égalitaire en offrant les mêmes opportunités à ses fils, qu’à ses filles.
Et cette sélection pour elle est d’une importance capitale pour les actions qu’elle mène qui reste cependant, personnel. Engagée dans cette optique d’une société égalitaire, Coumba se dit ravie que d’autres personnes puissent le célébrer et s’y reconnaître dedans.
Ayant un parcours professionnel parsemé de mutations par ce qu’évoluant dans plusieurs domaines en fonction de ses aspirations et situations sociales du moment. Après une dizaine d’années dans l’industrie alimentaire (production des boissons non-alcooliques, l’utilisation des fibres alimentaires et édulcorant).
Elle se tourne vers l’aviation civile ou, après huit ans de bon et loyaux services pour une compagnie d’assistance au sol des avions en tant que contrôleur qualité. Mais c’est en 2015 qu’elle œuvre dans le domaine de la communication et des médias avec un intérêt particulier pour l’égalité femme/homme ainsi que l’autonomisation des femmes et des filles.
Questionnée par Lead pour le choix entrepreneuriale avec un parcours aussi riche qu’inspirant, Bah s’appuie sur la flexibilité et la disponibilité de travailler pour soi-même. Ces expériences vécues en tant que femme au foyer durant des années lui ont poussé en quelque sorte à entreprendre et opté pour l’activisme en faveur des droits de la femme.
Après 7 ans comme femme au foyer, elle ouvre une boîte de consulting et de conciergerie qui au fil du temps et prenante conscience des inégalités sociales, bascule au féminisme. Brefs, Coumba fera de cette activité, un combat qui conduira à une émission phare dénommé «Musoya».
Une émission créée en 2017 et diffusée pour la première fois un vendredi 7 Avril sur les ondes de la radio Liberté à l’époque avec un streaming live sur Facebook et une post-diffusion sur LTV-liberté télévision. Elle est une initiative Citoyenne qui est née du besoin de créer et d’avoir un espace d’échange sur l’inégalité, femmes/hommes, particulièrement comprendre du point de vue des femmes.

C’est à la suite des expériences personnelles vécues par la combattante qu’elle eût l’idée d’avoir un espace d’échanges. L’émission MUSOYA se propose de contribuer d’une façon, à instaurer un dialogue entre hommes/femmes et d’également d’aborder des sujets de société en rapport avec les femmes. D’où le slogan « mieux comprendre la femme » «An ka musow Fa
muya sa» en langue commune et l’heureux constat est de voir une audience masculine de près de 60 % , qui est particulièrement composé de jeunes de 25 à 40 ans.
Sur la question des défis, la communicatrice dira qu’ils étaient insignifiants face à la passion et l’amour qu’elle porte à son projet, mais que restait cependant ce dilemme d’équilibre.
Victime de cancer dont elle s’est relevée avec force, Coumba Bah attire l’attention sur un dépistage précoce qui sauve des vies. « Le cancer n’est pas une fatalité » dira Bah avant d’expliquer qu’il était possible de vaincre le cancer si l’on commence à le combattre tôt.
Sur ces objectifs en matière des droits de la femme ainsi que sur son entreprise, ces ambitions n’est autre qu’avoir un Mali égalitaire, équidistant offrant les mêmes opportunités à tous ses enfants. Et pour son entreprise, elle compte mener des actions qui ont encore plus d’impact sur la dynamique d’un changement de vie positif.
Nourrissant de l’espoir pour l’entrepreneuriat féminin au Mali, elle s’appuie sur le challenge sur ce terrain étant donné l’engouement qui subsiste au niveau de la jeunesse. Déplorant les problématiques de formation, de financement et le faible taux du marché comme véritables défis, elle nourrit beaucoup d’espoir avec la nouvelle architecture de l’AES.

Aux femmes, elle exhorte chacune à vivre leurs vies différemment, car pour elle, il n’y aurait pas un modèle type de fille ou de femme malienne qui a plus d’authenticité que d’autres.
Pour terminer, l’entrepreneuse a remercié lead Magazine pour l’opportunité qui lui est offerte de pouvoir s’exprimer tout en prônant le don de soi pour une société égalitaire favorable à l’intégration, la pleine participation et l’épanouissement des filles et femmes partout où elles se trouvent.
Sidy Sow